Conseils
- Pour reconnaître et comprendre les motifs des autres utilisateurs en ligne, il est indispensable d’avoir un bon esprit critique.
- Prenez le temps de discuter avec vos élèves des motifs pour lesquels les gens partagent du contenu en ligne : est-ce pour sensibiliser, aider les autres, ou simplement donner leur avis ou inciter d’autres personnes à faire quelque chose ? Discutez des raisons pour lesquelles les gens ne disent pas forcément la vérité ou ne comprennent pas que les informations qu’ils partagent sont inexactes. Rappelez à vos élèves que les gens peuvent être trompés et sont susceptibles de partager uniquement ce qui correspond à leurs opinions.
- Encouragez vos élèves à discuter des sources en ligne sur lesquelles ils récupèrent des informations (sites Web, vloggers, célébrités, entreprises, etc.) : quelles sources sont les plus fiables ? Demandez aux élèves comment reconnaître si les propos d’une célébrité en ligne sont des faits ou des opinions.
- Votre école ou vous-même pouvez recommander aux élèves et aux parents/tuteurs des sites ou des applications fiables pour obtenir des informations sur l’actualité, la recherche, l’apprentissage et les sujets généraux. Lorsque vous laissez vos élèves utiliser Internet pour leurs recherches (à l’école et à la maison), vous pouvez recommander des liens ou limiter leurs capacités de recherche.
- Si vous êtes chargé d’enseigner les compétences numériques à vos élèves (création et modification d’images, de vidéos ou de contenus audio, etc.), c’est l’occasion idéale de discuter de la manipulation des contenus numériques pour modifier un message ou montrer des choses erronées. En utilisant leurs compétences numériques pour créer leurs propres « faux » contenus, les élèves comprendront mieux à quel point il est facile pour les autres de créer des contenus faux en ligne.
- Rappelez à vos élèves les différences entre un fait et une opinion, et la quasi-impossibilité de considérer une source en ligne comme fiable à 100 %. Il n’y a aucun mal à exprimer son opinion en ligne, à condition que cela ne nuise pas à d’autres. Cependant, il est important de vérifier les informations avant d’être influencé dans ses propres points de vue ou croyances.
- Parlez avec vos élèves de l’importance de ne pas partager de contenu tant qu’ils ne sont pas certains de la fiabilité de ce dernier : toute absence de vérification peut contribuer à la propagation d’une fake news. Certains services en ligne signalent les contenus qu’ils estiment trompeurs, faux ou montés.
- Internet, en particulier les réseaux sociaux, offre une grande liberté d’expression à beaucoup de gens dans le monde entier. Mais cela ne veut pas forcément dire que ces points de vue sont valables ou acceptables. Si de nombreuses personnes ont la possibilité de s’exprimer en ligne, certaines recevront toujours plus d’attention que les autres : les célébrités, les sportifs, les personnalités politiques, les influenceurs et les activistes. Comme ces personnes sont sous les feux des projecteurs, leurs avis et leurs commentaires sont souvent vus et entendus par beaucoup de monde. Mais cela ne les rend pas plus valables, exacts ou « vrais » que les autres… seulement plus populaires.
- La désinformation peut être définie comme « des informations erronées fournies à quelqu’un, souvent dans l’intention de lui faire croire quelque chose qui n’est pas vrai ». Ces informations sont parfois partagées en ligne par des gens qui ne se rendent pas compte qu’elles sont inexactes ou trompeuses. Dans d’autres cas, une personne peut partager des informations trompeuses de manière délibérée pour amener d’autres personnes à les croire. Ce phénomène est appelé « désinformation ».
- Les « fake news » désignent les situations où une personne crée une histoire de toutes pièces à propos de quelqu’un ou quelque chose, la plupart du temps, une personne, un groupe de gens, une société/organisation ou un lieu célèbre. Ces histoires sont souvent très extrêmes dans leur nature et présentent le sujet concerné sous un mauvais jour. Partager des fake news sur les réseaux sociaux est souvent un moyen rapide d’amener des personnes à croire quelque chose et à le partager.
- En fonction du sujet, du moment et du degré d’intérêt, les fake news sont susceptibles de se propager rapidement et devenir virales. Cela peut ternir la réputation du sujet concerné ou inciter les autres utilisateurs à embellir une histoire pour la rendre encore plus extrême (et nuisible). Lorsqu’une personne célèbre est touchée par une fake news, elle publie généralement un démenti : c’est alors parole contre parole. Au lieu d’être supprimée pour son caractère erroné, une fake news peut rester en ligne pendant longtemps, ce qui risque de modifier l’opinion des gens.
- Les deepfakes sont des images ou des vidéos sur lesquelles les visages ont été remplacés ou modifiés numériquement grâce à l’intelligence artificielle (IA) pour rendre le résultat plausible. Autrement dit, de fausses photos et de fausses vidéos montreront une personne dire ou faire quelque chose qu’elle n’a jamais dit ou fait, et paraîtront authentiques. Ces contenus sont généralement créés dans l’intention de nuire à la réputation de la personne présente sur la photo/vidéo (par exemple, en la présentant sous un angle négatif) ou de diffuser des messages erronés en se servant de personnes célèbres. La technologie permet de créer des deepfakes très difficiles à distinguer des contenus authentiques.
- Lorsqu’elles sont fausses ou trompeuses, les informations en ligne peuvent causer de nombreux problèmes : ternir des réputations, modifier l’opinion des gens, encourager des comportements potentiellement risqués ou néfastes, et nuire à la santé et au bien-être. La désinformation est souvent utilisée par des groupes exprimant des idées sociales, religieuses ou politiques extrêmes afin d’encourager les autres à adopter ces mêmes idées. Elle permet aussi de propager des discours de haine à l’encontre d’individus ou de groupes.